Une histoire de dés à coudre

Essentiellement anglo-saxonne, la collection de dés à coudre rencontrait, voici quelques années, un intérêt mitigé en France,. Les amateurs français qui voulaient se procurer quelques pièces intéressantes,devaient s’adresser à des amis voyageurs, à des clubs privés ou commerciaux anglais ou américains. Pour beaucoup de français, le dé à coudre de collection se résume à un petit objet en porcelaine dit « souvenir » d’un dessin représentant un lieu touristique. Dé à coudre peu cher qui s’offre facilement et qui ne servira jamais coudre. Il n’est que le prétexte à offrir un petit cadeau. Pourtant, ces dés à coudre ont aussi des amateurs acharnés, voire boulimiques, qui les accumulent à travers un un thème régional, géographique, animal, historique… Outils de protection, le dé à coudre est un objet dont on retrouve la trace dans les temps les plus anciens. L’idée de se protéger le doigt pour coudre est probablement aussi ancienne que l’aiguille elle-même Les premiers dés à coudre étaient,certainement faits de peaux de bêtes, ils n’ont pas survécu aux ans..Par contre,on connaît des poussoirs à aiguilles, petits blocs de pierre dotés de deux méplats et au sommet d’un trou, où se logeait le chat de l’aiguille. Le métropolitain Muséum de New-York présente un tel poussoir datant de la XXII ème dynastie égyptienne(environ 1000 ans avant JC). En Chine, le premier des dés à coudre que nous connaissons remonteà la dynastie des Han… Par contre, contrairement à ce que l’on dit parfois, on ne trouve nulle part de dés à coudre véritablement romains. Les dés à coudre les plus anciens présentés par les musées français ou étrangers sont en fait des dés à coudre gallo-romains ou d’époque médiévale. A partir de là, le dé àcoudredevient peu à peu un objet d’ornement, sur la fonction utilitaire se greffe une fonction décorative qui connaît son apogée au milieu du 19éme siècle. Les ateliers des orfèvres français furent les plus prisés au monde,notamment ceux duPalais royal. Le dé à coudre d’argent français a survécu jusqu’en 1980 grâce à des ateliers comme FEAU, LORILLON,LE NAIN ou PRUD’HOMME….Il a aujourd’hui totalement disparu. Seules subsistent des productions de porcelaine, d’étain et de quelques autres matières. Il existe une quantité extraordinaire de dés à coudre à travers le monde. Partie de cette idée, voici 25 ans LA GUILDE DU DE à coudre fut créée à Paimpol.



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